Présentation de la race, caractéristiques, comportement, etc.
Première chose à savoir le concercant :
le Sibérien (Sibirska Koschka), affectueusement appelé Sibi, est une race « naturelle » à poils mi-longs (comme le Maine Coon, le Chat des Forêts norvégiennes, l’Angora Turc et Turc du Lac de Van); certains l’appellent d’ailleurs le Chat des Bois sibérien.
En pratique, me direz-vous, que veut dire une race « naturelle » ?
Tout simplement que ce chat existait déjà, dans son habitat d’origine, bien avant que nous, les Zumains, ne décidions d‘élever des chats et de nous livrer à des expériences génétiques de croisement ou autres afin d’améliorer (ou d’abâtardir) une race ou , même, d’en créer de nouvelles de toutes pièces.
Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il est resté à l’état sauvage et qu’il se comporte en félin pas civilisé quand il vit chez vous !
Malgré tout, c’est une race relativement « jeune », une bonne vingtaine d’années seulement.
En effet, les premiers éleveurs russes ont entamé un programme de standardisation de la race lors de la Perestroïka (1985). Ce sont ces premiers élevages russes qui sont dits « de fondation » (puisque, en quelque sorte, ils ont « fondé » la race et contribué à la faire connaître et reconnaître au niveau mondial).
Dès le départ, une autre chose essentielle à connaître, c’est qu’il y a, au niveau du pelage et de la couleur des yeux, deux types de Sibériens : le type classique (couleurs de pelage et d’yeux traditionnelles des chats « européens ») et le type ColorPoint, qui se nomme Neva Masquerade (Newskaja Maskaradnaja) parce que les premiers spécimens sont apparus sur les berges de la Neva; chez qui nous retrouvons toutes les couleurs des types ColorPoint (comme les Siamois ou les Sacrés de Birmanie) et où les yeux sont obligatoirement bleus.
C’est un chat à l’aspect général grand, compact, massif, lourd, avec une musculature puissante et saillante.
Tous s’accordent à souligner qu’il s’agit d’un chat à croissance très lente (encore plus lente que le Maine Coon), il n’est adulte, et donc complètement développé, qu’à l’âge de 5 ans.
Le poids des mâles varie entre 4,5 et 9kg. Les femelles sont sensiblement plus petites.
L’impression générale dégagée par le chat est tout en rondeurs et en cercles, plutôt qu’en rectangles et triangles. Ce sont des chats de type semi-foreign : un corps long et puissant avec une ossature forte.
Le standard CFA répertorie 49 couleurs de pelage différentes chez les Sibis classiques et 14 couleurs chez les Neva.
Il est intéressant de savoir que le Sibérien n’est pas sujet à certaines maladies génétiques (myopathie cardiaque, polykystose rénale, etc.) et qu’il est donc parfaitement inutile de faire pratiquer sur lui toute une batterie de tests coûteux et superflus.
En pratique :
« Un Russe venu du froid, sociable mais au caractère bien trempé »
(Dr L. Barlerin et Dr J-P. Vaissaire, Chats de race, ed. Royal Canin)
Ce sont des chats adorables, très affectueux (parfois même « pots-de-colle »), qui « parlent » et vous répondent.
Ils sont très sociables et s’entendent parfaitement entre eux et avec d’autres races de chats, de chiens aussi d’ailleurs !
Ils ont d’ailleurs besoin de beaucoup d’attentions et de présences autour d’eux. Ils n’aiment pas la solitude et il est donc préférable qu’ils aient toujours de la compagnie (humaine ou animale).
Ils dégagent une force tranquille et ont un caractère bien trempé – ce sont des chats qui savent parfaitement ce qu’ils veulent et font le nécessaire pour l’obtenir.
Ils ne sont pas craintifs, mais peuvent se montrer réservés vis-à-vis des inconnus.
Leur poil est très doux. C’est un poil angora, facile à entretenir, qui ne feutre pas et ne se noue pas (ou très peu) : un brossage hebdomadaire est largement suffisant (sauf à la mue de printemps qui est plus forte) et ce ne sont pas des chats qu’il faut baigner régulièrement (au contraire, car le bain risque d’abîmer leur poil qui est protégé par une légère « huile » naturelle).
Ils sont dotés d’une grande vitalité et sont curieux, joueurs et adorent qu’on leur tienne de longs discours, ils sont très intelligents et capables d’apprendre par mimétisme (il y en a au Cirque de Moscou qui accomplissent des prouesses fabuleuses !).
Un plus à signaler pour le Sibi : c’est un des chats les moins « allergènes ». En fait, l’allergie aux chats ne vient pas, comme on le croit très souvent, des poils mais bien de la salive du chat. Elle contient une protéine à laquelle certains humains sont allergiques. Or, et cela a été prouvé scientifiquement, la salive du Sibi contient vraiment très peu de cette protéine. C’est donc un chat auquel on ne devient pas facilement allergique… (sauf si on n’aime pas du tout les chats !).