Pour les petits bobos du sportif, les huiles essentielles constituent une aide précieuse, à utiliser avec précaution. Petit guide à usage des naturopathes en herbe.
1 L’aromathérapie, c’est quoi ?
Si la phytothérapie utilise tous les éléments d’une plante, l’aromathérapie se concentre sur ses extraits aromatiques. Ce sont les fameuses huiles essentielles (HE) qui ne sont pas des huiles grasses, mais les substances volatiles des plantes, dont les principes actifs sont très concentrés. Déjà à Babylone, il y a 4 000 ans, on brûlait du cyprès contre les épidémies.
2 Huiles essentielles au sport
Ces concentrés moléculaires puissants et hydrophobes ont des propriétés curatives particulièrement recherchées pour prévenir et apaiser les douleurs liées au sport. « Dans le domaine du sport, toutes les affections inflammatoires, rhumatologiques, infectieuses, traumatiques et celles qui sont liées au stress et à l’émotionnel peuvent nécessiter l’emploi d’HE », précise Marc Ivo Böhning, auteur de Ces plantes qui soignent les sportifs (éditions Favre).
3 huiles brûlantes
Les HE s’utilisent rarement pures, sous peine de brûlures. Le principe le plus courant est d’en diluer quelques gouttes dans une huile « support » d’origine végétale (noisette, macadamia, amande douce) ou dans un « dispersant » spécifique, pour le bain par exemple, à acheter dans les boutiques bios.
4 huiles dangereuses ?
Comme le rappelle Marc Ivo Böhning, il faut utiliser les HE avec précaution et les choisir de préférence bios et certifiées AB. Puis valider leur utilisation auprès d’un pharmacien, d’un naturopathe ou d’un aromathérapeute, car certaines sont allergènes et photosensibilisantes. Plusieurs applications sont possibles : en massage, en friction, en bain délassant, via un diffuseur, en application locale ou par voie interne.
5 huiles massantes
Passionnée d’aromathérapie, Danièle Festy délivre elle aussi quelques recettes simples dans son guide 100 réflexes aromathérapie (éd. Leducs). Pour le sportif, le must est le massage. Contre les crampes, on dépose une goutte de lavandin sur la zone concernée ; pour les tendinites, on masse avec des HE de bouleau et de gaulthérie diluées à 30 % dans une huile végétale à l’arnica ; on ajoute à ce mélange de l’eucalyptus citronné, pour les contractures, et l’on masse après l’échauffement.
6 huiles guérisseuses
Les bleus se soigneront avec de l’hélichryse en application directe sur la zone concernée. Quelques gouttes de menthe poivrée et une cuillerée à soupe d’arnica seront impeccables contre les courbatures. Pour la récupération musculaire, citron, grapefruit, épinette, blanche, bleue ou rouge font merveille, mais attention à la photosensibilisation de ce mélange.
7 huiles stimulantes
Les maux du sport peuvent aussi être d’ordre émotionnel. Pour la concentration, M. I. Böhning conseille le lemongrass, le romarin à verbénone, le citron vert ou jaune et le cyprès vert. Contre les insomnies de veille de match, quelques gouttes d’orange ou de lavande sur l’oreiller feront merveille. Pour favoriser la résistance et l’endurance, le trio gagnant est fenouil, carotte et vétiver. Epinette noire et épicéa donnent un coup de fouet. Et, pour se défatiguer, rien de tel que le sapin.
8 huiles indispensables
La base, c’est l’huile d’arnica en tant que support à toutes les préparations du type massage. La lavande se révèle un antalgique percutané et un bon anti-inflammatoire, ainsi qu’un bon remède anti-insomnie. Le lavandin est efficace dans la décontraction musculaire. Le romarin est un bon tonifiant musculaire et circulatoire, tandis que la menthe se la joue tonique et stimulante et le thym, antalgique et anti-inflammatoire.
9 huiles et compagnie
Côté homéopathie, l’arnica montana 5 CH est idéale pour les bobos et inflammations, à associer aux HE. On prendra de la cannelle de Chine dès qu’une maladie se pointe ; de la ciste pour les coupures ; de l’hélichryse italienne pour les chocs. Pour bien dormir, on boira un tilleul coupé d’une goutte d’orange et de marjolaine et une cuillerée de miel.